dimanche 13 février 2011

Il fait nuit noire et très chaud, une scène de concert est installée au beau milieu d'un terrain de basket, de jeux d'enfants, dans un quartier du centre de la Havane. Nous ne sommes pas très nombreux dans le public, une cinquantaine tout au plus, femmes, jeunes et enfants confondus. Nous attendons que le prochain groupe de rap, Doble Filio, commence.

C'est à cet instant précis que j'ai rencontré Irak Sanks pour la première fois.


Au cours du concert moi et ma coéquipière de tournage sommes séduites par l'imposante aura qu'il dégage et osons aller lui parler à la fin de la soirée. Il accepte tout de suite une interview pour le lendemain. Lors de cette nouvelle rencontre Irak se prend au jeu, nous montre des endroits importants de la scène RAP Cubaine et nous comprenons alors que cet homme de 37 ans qui en paraît 10 de moins est un des plus anciens et reconnus rappeurs de l'île.
Il nous raconte alors la chanson « APENAS », qui est en fait une reprise du chanteur Carlos Varela, que celui-ci a tellement apprécié qu'il en a enregistré une nouvelle version avec Doble Filio.
Elle parle des contradictions d'un homme issu d'une île à part entière du monde.
Elle parle de ceux qui restent quand les autres partent, de cet air toujours le même lorsqu'il est dans la rue.
Et enfin de cet amour pour son pays aussi ambivalent et irrépressible que déterminé à ne pas être aveugle, à rester porté vers la réalité de la rue, des gens, sans se mentir.
Mes images se veulent empruntent de la force et de l'ambiguïté qui réside dans le statut de celui qui reste, partagé entre cet enracinement au sol qui fait son unicité et ses ailes perpétuellement tournée vers l'ailleurs qui font ce qu'il est.
C'est cette ambivalence, cette condition que j'ai voulu explorer, au travers de mon regard et avec les mots de Carlos Varela et de ce groupe Doble Filio.

 








   



    
  



mercredi 2 février 2011

Premières lignes, premières fois...
et pourtant cela fait un moment
                              que j'ai envie de vous dire,
                              que j'ai l'envie de vous montrer.

        Shut up and let me go! Hey! toum toum toum toum toum toum




Cela fait un moment que cette série est terminée, mais il fallait bien qu'elle trouve un moyen de se montrer!










Suite of extrats